Depuis toujours, l’Art est considéré comme une forme de langage, une manière esthétique de s’adresser aux gens. Mais quelle est son histoire ?
D’où vient l’idée de l’art ?
L’art a vu le jour par les fables ; l’art a toujours été le reflet des mœurs, des traditions d’une civilisation ou d’une époque donnée. C’est le cas par exemple du récit de pygmalion qui sert de pilier à la sculpture pour les grecs et celui de Dédale utilisé comme base pour l’architecture. On peut ajouter à ces contes antiques, pendant le moyen âge et ensuite à la révolution, une tendance liée à la faculté de l’esprit humain à rendre héroïque, voire légendaire toutes nouveautés artistiques. De plus, destinée à être populaire, l’histoire de l’art porte avant tout sur les étapes extraordinaires valorisant des personnes exceptionnelles telles que Picasso, Giotto, Caravage, Cézanne.
Cependant, il faut rappeler également qu’il existe des contradictions liées à la création traditionnelle de l’art. Selon les archéologues, l’idée de l’art viendrait de plus loin. Sa naissance, de même que son évolution pourraient être considérer comme des phénomènes éclatés. Toujours selon eux, il existerait déjà des formes d’art au paléolithique supérieur et en grand nombre, et toutes différentes les unes des autres par leurs styles, leurs thèmes et leurs techniques. Parmi elles on peut citer : les statuettes de Jura Souabe, les peintures schématisées sur les parois de la Fumane (une grotte en Vénétie), les motifs vulvaires sur les blocs de la Vézère,… qui toutes autant qu’elles sont, apparaissent presque au même moment, aux environs de 34000 et 32000 ans avant Jésus-Christ.
Evolution du concept de l’art de l’antiquité à nos jours
De l’antiquité grecque jusqu’à l’époque alexandrine, on ne pouvait pas classer les artistes en dehors de ces fictions ; cela entrainait le fait qu’ils étaient classés assez bas, d’un point de vue social. En plus la philosophie platonicienne condamnait sans détour leur recherche, soi-disant d’illusionnisme moderne, et leur attachement aux formes sensibles. Cela poussa les intellectuels du temps, à penser que l’histoire de l’art n’avait aucun sens ; car selon eux les arts plastiques n’auraient pas de muse. Ce point de vue revint plusieurs fois et régulièrement au cours des âges ; ce qui était à la base, dans bon nombre de civilisations, de la considération de l’activité de l’artiste comme une activité qui n’ait de sens que lorsqu’elle est subordonnée à des fins politiques ou religieuses. Ce qui a eu pour conséquence l’apparition d’une autre tendance essentielle ayant pour but, de pouvoir la justifier, d’ajouter à l’histoire de l’art une fonction normative. Ce qui se fit de plus en plus à l’âge classique. Elle fût considérée comme une illustration de l’évolution globale des sociétés, comme c’est le cas de nos jours.