L’histoire de la tapisserie remonte dans l’Antiquité. C’est en effet un art pratiqué par des peuples de la Chine impériale, Grèce antique, Egypte antiques ou encore les civilisations précolombiennes. En occident, l’art de la tapisserie a connu son âge d’or au 14e siècle, à travers la célèbre tenture de l’Apocalypse. Retour sur les époques les plus marquantes de l’art de la tapisserie en Occident.
La tapisserie, un art datant du moyen-âge
L’histoire de la tapisserie dans les pays occidentaux commence vers la fin du moyen-âge. La technique datait de l’antiquité mais ce n’est au cours du 14e siècle que l’art de la tapisserie a connu son essor, avec l’apparition des grands tapis à scènes narratives composant des tentures historiées. A l’époque, les tapisseries ne sont que très rarement des pièces isolées. Une tenture historiée par exemple regroupe plusieurs tapisseries évoquant différents épisodes d’une même histoire. La tenture de l’Apocalypse est un des plus vieux témoignages de cet art de la tapisserie. Il a été réalisé vers 1375 et mesurait 140 m de long. Elle est aujourd’hui conservée au Château d’Angers.
Signe de richesse
Très vite, le goût pour la tapisserie gagne les nobles européens. Avoir des tapis ronds, carrés, ou toutes autres formes, tendus sur les murs étaient perçus comme un signe de richesse. A l’époque, les tapisseries jouaient un double rôle, c’est-à-dire celle d’isoler les courants d’air et celle de décoration. Dans les Flandres, quelques villes dont Bruxelles, Tournai et Arras, étaient devenues de grandes productrices de tapis.
Les hommes du Moyen Age appréciaient particulièrement les tapis représentant des scènes galantes qui illustrent de manière idéalisée la vie des grands seigneurs.
En France, la tapisserie a connu un nouvel essor au 17e siècle, lorsque le pouvoir royal voulait faire une concurrence contre la suprématie de la production flamande.
Un art vivant de l’époque moderne
Malgré l’industrialisation du secteur textile qui met en péril la pratique traditionnelle des lissiers, la tapisserie reste tout de même un art vivant. Les grandes commandes de l’Église et de l’État ont permis aux tapissiers de Beauvais et de Gobelins de garder leur activité. Les particuliers aussi se sont intéressés à l’art de la tapisserie.
Jusqu’à aujourd’hui, les tapissiers des Beauvais et des Gobelins continuent à entretenir leur savoir-faire traditionnel qu’ils mettent au service de la création moderne, réalisant des œuvres inspirés des artistes majeurs de notre époque.